Racontez Vos Rêves

Bonjour,

J'ai le droit à trois rêves c'est ça hein?
J'ai fais ce rêve ce matin avant de me réveiller. J'en ai fait des plus forts pour moi ses derniers temps mais je veux privilégier l'actualité.

Je suis au États-Unis. Je fais parti d’un groupe qui visite un palace style bâtiment officiel de la côte Est du 18eme siècle. Nous avons un guide, c’est le youtubeur de la chaîne « le fossoyeur de film » (chaîne d’analyse de films de cinéma).
Il nous dit que la beauté de ce bâtiment vient, entre autre, de sa symétrie. J’essaye alors de lui faire remarquer que le lierre qui grimpe sur une partie de sa façade gauche (à droite pour nous car nous lui faisons face) donne du charme à l’ensemble par l’asymétrie qu’il crée. Il élude ma remarque car elle ne semble pas l’arranger. Depuis le début nous sommes dans la cour de l’entrée qui est aussi un jardin relativement spacieux fait de gazon entretenu, d’arbres et d’une allée principale circulaire. Tout cela est maîtrisé. Notre guide nous fait remarquer qu’il n’y a que deux petits bancs en pierre (cours, sans dossier ni accoudoir) dans ce jardin, qui vu sa dimension, sa disposition et son usage devrait en contenir plus pour des raisons évidentes d’esthétisme et de praticité. Ces deux bancs sont simples et élégants. Il s’accordent parfaitement à leur environnement. Il nous explique qu’avant il y avait plus de bancs mais que pour des raisons pas claires de publicité il me semble, la société propriétaire de ses autres bancs les a retiré. Je vois alors grâce à la magie du rêve à quoi ressemblaient ces bancs. Ce sont des bancs à gondole vert de Gabriel Davioud (j’ai cherché du coup ) que l’on trouve dans les parcs et jardins Parisien (la ville où j’habite). Leur vert franc et leur esthétique plus grossière (paradoxalement) que les bancs en pierres ne sied pas à l’ambiance prestigieuse du lieu. Je ne sent donc pas ça comme une réelle perte mais je regrette tout de même qu’il manque des bancs ici.
J’interroge notre guide sur l’histoire de celui qui a fait construire ce bâtiment et là il nous montre au sommet d’une démesurément haute colonne une énorme tête (pitié ne me dites pas que j’ai la grosse tête ahah). Il nous dit que c’est la tête de la femme de cet homme (cela semble être un hommage de sa part).

Ensuite je me retrouve à l’intérieur du bâtiment. Il y a une fête qui fait elle aussi dans la démesure. Elle contraste totalement avec la maîtrise de l’extérieure. Ici c’est déchaîné et amoral. Il y a beaucoup de gens. Il y a de l’alcool. Et surtout il y a une grande partie inondée sciemment où beaucoup de personnes s’amusent et encouragent un jeu du type jeu du cirque de la Rome antique.
Il s’agit de deux crocodiles (vert) muselés par une sorte de toile d’araignée épaisse. On a attaché devant chacune de leurs gueules deux enfants (garçon). Un directement collé à la gueule et l’autre plus éloigné car au bout d’un large bâton de bois. Ce jeu comme cette fête me semble alors décadent. Il est évidemment cruel pour les enfants mais aussi pour les crocodiles asservis, mit en appétit sans pouvoir satisfaire leur envie. Cela est illustré par le fait que je vois à travers les yeux d’un des crocodiles qui ne pouvant pas attraper l’enfant collé à sa gueule trompe/accentue sa frustration en léchant sa nourriture promise (il peut sortir sa langue de sa bouche à peine ouverte).

Me revoilà avec le youtubeur du début dans un pièce où l’on visionne en groupe des films.
Ce sont des films de science fiction je crois (j’aime beaucoup ce genre). En tout cas il y a plusieurs films et tous leurs enjeux sont angoissants. Parfois je suis dans le film, parfois je suis spectateur, en tout cas on change souvent de film (du fait de désaccords je crois). On dirait le délire d’une mauvaise fièvre.
Je ne me souvient pas bien à partir de là. Je sais juste qu’à la fin de mon rêve je vois mon arrière-grand-mère seule, malgré le fait qu’il y ait d’autres gens, dans une pièce plutôt sombre, assise qui attend tristement (dans la « vraie » vie elle est vivante avec un Alzheimer très avancé, habite en maison de retraite, son mari est mort il y a trois mois et je n’ai pas été la voir depuis).

Bon mercredi ensoleillé

Bonjour,

Bon anniversaire. Je suis contant de lire que vous l’avez fêté .

Oui, l’araignée est avec moi en ce moment. J’ai demandé sur facebook à ce qu’on me raconte des rêves et le seul retour que j’ai eu était à propos d’une araignée. Je suis allé dans une librairie pour m’appuyer sur les connaissances d’autres et du premier livre à propos des rêves que j’ai pris est sortie une araignée qui m’a couru sur la main…
D’ailleurs pour l’interprétation de l’araignée comme mère dévorante/castrante il me semble intéressant de noter que dans la nature certaines mamans araignée se font dévorer par leurs petits pour leur donner l’impulsion énergétique nécessaire à leur survie… Dans le second cas la maman devient mère.

A propos de la symétrie je note que dans mon rêve je reprends le sachant (Comme je le fais un peu avec vous d’ailleurs). Je veux créer ma propre voie. Le lierre est à gauche du bâtiment, toujours mon féminin non assuré (accentué par l’asymétrie, heureusement j’en fais aussi ma force car je trouve l’asymétrie belle, je puise dans ma différence).
Tout marche par deux dans mon rêve, banc, crocodile, enfant, symétrie (D'ailleurs il y a aussi deux colonnes finalement, une avec la tête de la femme, en pierre sculptée, et une, plus loin, avec la tête de l'homme). J’attends la réunion pour former le trois. Le sujet ici est moi et le monde en mano à mano. Un mano à mano que je ne peux pas durablement gagner tant que je ne suis pas complet. Non ce n’est pas un mano à mano, le deux qui devient trois doit être une reconnaissance et ainsi d’abord l’acceptation de l’autre qui vient après l’acceptation de soi.

Les Etats-unis c’est le nouveau monde accentué par le fais que c’est les Etats-unis des origines. Mon nouveau champs d’exploration.
L’entrée, la façade sont trop proprettes à mon goût (c’est figé, pas du tout mon tempérament).
Il n’y a pas de fleur... et la nature est maîtrisée (j’aime la nature vivante). La seule partie vivante me semble être les bancs vert qu’il manque justement. Mon vrai moi selon votre analyse et non ce que j’offre à voir (la façade, l’entrée). Un jardin sans l’esprit de l’intime est mort. J’ai pourtant l’impression de donner à voir le Johan que je ressent, ça ne semble pas coller là.

L’intérieur lui est vivant mais sans direction. Cette direction doit passer par une guérison émotionnelle (encore l’eau…). Ou alors la guérison s’enclenche en prenant une direction. Ou les deux à la fois.
Le palace c’est la bourgeoisie, soit la noblesse décadente. La véritable noblesse c’est être soi. Cet acte magique transformera l’orgie en cadeau pour tous .
L’enfant ça peut être l’innocence et le projet non ? (ici la notion de promesse est accentuée par la langue qui goûte).
La notion d’intérieur et extérieur est rappelé par le fait que les crocodiles sont des animaux amphibie (terre et eau). L’eau c’est le monde de l’émotion, la terre la construction dans l’ici bas. Encore le deux. L’eau rend malléable le matériel, assez pour que je lui donne la forme qui me convienne. Il faut que je me jette à l’eau et cela même si c’est effrayent (crocodile).

Oui, grâce à votre interprétation les films me font aussi penser au fait qu’il ne faut pas que j’ai peur de me projeter (« le fossoyeur de film » parle de cinéma).

Pour la dernière partie (arrière grand-mère) j’ai une piste.

Oui c’est super les symboles, j’ai l’impression de parler une langue magique et vraie. Le fantasme est premier au matériel, il est la racine des maisons.
Je regarderai « le crocodile ou la guerre du bien et du mal ». Merci pour votre suggestion.

Merci pour votre analyse.
Bonne soirée.

Bonjour,

Je ne suis pas sûr de comprendre votre référence à la fontaine des Quatre-Parties-du-Monde. Vous parlez de la colonne avec la grosse de tête de femme de mon rêve? Vous parlez de cette fontaine parce que son architecte est Gabriel Davioud?

Peut être

J'ai lu les cinquante premières pages du livre "Le Crocodile ou la Guerre du bien et du mal". C'est vrai qu'il est étonnant. Ce n'est pas l'idée que je me faisais d'un livre pouvant être écrit à cette époque. J'aime sa poésie, son imagination et surtout sa liberté. Je ne sais pas si vous l'avez lu récemment, mais la description qu'il fait du bâtiment qui sert de lieu de réunion aux esprit ressemble étrangement à une soucoupe volante (Peut être une interprétation biaisée par mes yeux d'homme du 20/21 ème siècle). En tout cas il m'a assez impressionné pour que j'en rêve le soir même .